Les plantes d’octobre

Aster des jardinsRenouée des oiseaux
Genêt des teinturiersAchillée sternutatoire
Linaire communeScolopendre

C’est l’automne ! Les floraisons profuses deviennent rares… Cependant, quelques espèces profitent d’une concurrence moins rude pour s’épanouir, par exemple l’Aster des jardins. Il fréquente les milieux humides, tout particulièrement les bords de Loire car il tolère les eaux légèrement saumâtres.

Cette espèce ressemble à la Pâquerette ou à la Pulicaire (famille des Astéracées), mais avec des fleurs périphériques blanches à mauve pâle.

Cet Aster appartient à un groupe de plantes d’origine américaine, naturalisé et hybridé avec des plantes horticoles, ce qui rend délicate la détermination de certains spécimens.


Dans la catégorie « plantes minuscules très répandues », il faut mentionner la Renouée des oiseaux. On la trouve partout, le long de rues et chemins, souvent à la limite goudron / végétation où elle déploie ses longues tiges étalées au sol. Elle est dite « des oiseaux » car les petits passereaux en consomment les graines, après la floraison.

Remarquer les fleurs minuscules avec néanmoins 5 pétales blancs et verts, les feuilles lancéolées et les gaines argentées échelonnées sur la tige, typiques de la famille des Renouées…


La prairie qui jouxte l’étang de la Gironnière recèle des surprises en ce mois d’octobre : d’abord, le Genêt des teinturiers. C’est un sous-arbrisseau, ce qui signifie que ses tiges sont raides, boisées et non pas souples comme celles des herbes. On en tirait autrefois une teinture pour les tissus.

Les touffes vert foncé de ce genêt contrastent avec le jaune de l’herbe sèche.

On voit la similitude des fleurs avec celles de l’Ajonc, du Robinier faux acacia ou du Pois qui appartiennent à la même famille, les Papilionacées, appelées aujourd’hui Fabacées. Remarquer les feuilles simples lancéolées, les côtes de la tige qui suggèrent sa raideur.
Cette espèce n’est pas extrêmement fréquente en Loire-Atlantique.


Autre espèce pas très fréquente dans le département, mais bien présente aux alentours de l’étang de la Gironnière : l’Achillée sternutatoire, l’Herbe à éternuer. Son nom fait référence au héros grec Achille, qui aurait découvert les propriétés médicinales d’une plante cousine, l’Achillée millefeuille. Celle qui nous intéresse ici peut favoriser l’éternuement, et encore, pas chez tout le monde !

L’inflorescence pourrait faire penser à une Ombellifère, mais chacune des « fleurs blanches » est elle-même une inflorescence. Les languettes à trois lobes périphériques sont des fleurs femelles tandis qu’au centre sont rassemblées des fleurs hermaphrodites. Cette structure florale est caractéristique de la famille des Astéracées, à laquelle appartiennent Pissenlit, Marguerite, Pulicaire, etc.

On distingue les feuilles qui sont longues, étroites et dentées.

Les fleurs semblent être attractives pour des papillons diurnes tel ce Cuivré commun, ou d’autres, plus mystérieux et mimétiques (photo de droite), peut-être une Phalène…


Très répandue sur les bords herbeux des chemins, la Linaire commune apporte une touche éclatante et colorée.

Les feuilles sont étroites comme celles du Lin, d’où le nom du genre.

Les pétales de la fleur constituent deux lèvres, la supérieure jaune pâle, l’inférieure marquée d’une tache orange vif. Quand un bourdon se pose sur celle-ci, elle s’abaisse, permettant l’accès au pollen et au nectar contenu dans le long éperon à la base de la fleur.
Cette espèce a été utilisée pour préparer une teinture verte, pour ses propriétés insecticides ; de surcroît, les fleurs seraient diurétiques…


Les bords de l’étang de la Gironnière ont été aménagés pour être plus accessibles, et une fougère habituée des milieux humides, la Scolopendre s’y est installée.

On la repère aisément à ses feuilles en touffe de 20-30 cm de longueur. Contrairement à la majorité des fougères, la Scolopendre a des feuilles au limbe entier, non découpé, avec deux oreillettes à la base.

La face inférieure des feuilles arbore des rangées de minuscules organes sphériques, les sporanges, qui ne sont pas des graines puisque les fougères ne portent jamais de fleurs, mais qui jouent cependant un rôle important dans la reproduction et la dissémination de la plante.
La disposition de ces sporanges évoque l’allure d’un mille-pattes, scolopendra en Grec.

Vous aimerez aussi...