Les plantes de septembre

Spiranthe d’automne Menthe aquatique
Houblon Pulicaire dysentérique
Impatience de Balfour Epilobe velue
Impatience de l’Himalaya Massette
Millepertuis perforé Myosotis

Les jours raccourcissent sensiblement, l’été s’essouffle, c’est la période qu’a choisie l’orchidée la plus tardive pour fleurir…

Il s’agit de la Spiranthe d’automne, petite plante herbacée qui a élu domicile sur les pelouses entretenues d’une façon (heureusement) très approximative, comme ici à l’étang du Plessis. Faut-il préciser que le nom de l’espèce est une allusion à la disposition spiralée des fleurs ?

Les fleurs émettent un parfum vanillé qui attire les insectes, et ils ne sont pas déçus : cette abeille visitait chaque fleur sans en négliger aucune, afin de ne pas perdre une goutte de nectar !


Fréquente en bord de Loire mais aussi le long du ruisseau de l’Aubinière, une vigoureuse liane étreint les arbustes qu’elle rencontre : le Houblon.

Le Houblon est intéressant à plus d’un titre :
– les fleurs mâles résident sur des pieds différents de ceux des fleurs femelles. A cette époque de l’année, la pollinisation est terminée et seul est visible ce qui subsiste des fleurs femelles, le fruit, logé à l’intérieur d’un cône constitué de petits organes foliacés.
– les fruits, séchés, sont les organes utilisés en brasserie pour parfumer la bière, ou pour faire des tisanes sensées agir contre le stress, la fatigue, le manque de sommeil ou d’appétit.
– enfin, le Houblon appartient à une famille végétale à la réputation sulfureuse, les
Cannabacées
… Mais heureusement, on ne déplore aucun cas d’addiction au Houblon !

Sur la photo ci-contre, on distingue les feuilles échancrées en 5 lobes.

Cônes femelles pendants


La partie la plus boisée du parc de la Verdure héberge des plantes baptisées « Impatiences » en raison d’un comportement étonnant. Lorsque les fruits sont murs et secs, ils éclatent et projettent leurs graines à quelque distance. Comme s’ils étaient impatients de s’en débarrasser !
LImpatience de Balfour est la première à se manifester quand on descend le sentier qui longe l’Aubinière. Originaire de l’Himalaya, elle a été introduite comme espèce ornementale et s’est échappée des jardins : on ne s’en plaindra pas trop, la fleur est très belle…


L’Impatience de l’Himalaya, de même origine géographique que la précédente, est une grande plante de 2 m de haut, introduite elle aussi dans un but esthétique. Mais elle s’est révélée envahisseuse au point de menacer la flore locale. En Europe, elle est inscrite dans la liste des espèces envahissantes préoccupantes, ce qui signifie qu’elle ne peut être importée, commercialisée, cultivée, plantée nulle part dans les pays de l’Union.

La fleur est moins belle que celle de l’Impatience de Balfour, bien qu’elles aient la même organisation, communauté de genre oblige…


Le Millepertuis perforé a un nom … pléonastique ! Millepertuis signifie étymologiquement 1000 trous, car les feuilles présentent des points translucides, visibles quand on les observe à contre-jour. Et « perforé » ressemble beaucoup à une redondance, mais le must, c’est la fleur : grande, 2 cm de diamètre, dotée de nombreuses étamines et de pétales jaune d’or ponctués à la marge de points noirs, on ne peut pas ne pas la voir le long des chemins ensoleillés !


Autour de l’étang du Plessis, c’est la profusion de Menthe aquatique.

L’inflorescence sphérique mauve pâle et l’odeur de cette plante permettent une identification facile.


Lieux humides, fossés, bords des mares et étangs, la Pulicaire dysentérique forme des colonies denses partout. C’est une plante de la famille de la Pâquerette dont les inflorescences sont d’un beau jaune vif, aussi bien les fleurs centrales fertiles que les languettes périphériques stériles. Les feuilles sont molles, chiffonnées, légèrement odorantes quand on les froisse.


Le nom de cette espèce provient du Latin
Pulex, puce. On lui aurait trouvé des propriétés insecticides…


Quant à son qualificatif d’espèce, c’est une allusion à son emploi, autrefois, contre la dysenterie.


L’Epilobe velue est une grande plante qui vient à peu près partout dans les fossés. Elle a connu le siècle dernier une expansion importante.

Le qualificatif velu, on dit aussi hirsute, est dû à l’abondante pilosité qui apparaît lorsque les fruits s’ouvrent.

Les fleurs, d’un beau rose pourpré, sont grandes (2 cm), avec quatre pétales échancrés. Elles arborent en leur centre un stigmate à quatre lobes.
Les fruits, longs et étroits, s’ouvrent à maturité en quatre, libérant des graines munies d’une longue aigrette soyeuse, qui assure leur dissémination…


Les rives des étangs sont souvent ceinturées d’une végétation haute, souvent à base de roseaux, comme s’il fallait préserver l’intimité du plan d’eau…
Ici, c’est la Massette qui joue ce rôle, accompagnée des inflorescences desséchées des Salicaires. Chaque cylindre marron correspond à ce qui reste de l’inflorescence femelle, l’inflorescence mâle, située juste au-dessus, a disparu, emportée par le vent.


Et pour celles et ceux qui aiment fouiner, à la recherche d’espèces de petite taille, voici cet adorable Myosotis, trahi par le bleu intense de ses fleurs …

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