Chronique nature janvier 2022

Janvier 2022

LichensMousses
Fougère polypodeSéneçon commun
Ajonc d’EuropeHéron garde-boeufs

Les plantes fleuries ne courent pas les pelouses et les bois en ce moment ! Néanmoins, quelques observations intéressantes sont possibles, par exemple sur les vieux murs : ces ravissantes clochettes gris verdâtre sont des Lichens,du genre Cladonie, abondants le long des fossés ou sur les murs anciens.

Les Lichens constituent un groupe de végétaux très spéciaux : leur nature est double, car ils résultent de l’association intime d’une Algue unicellulaire et d’un Champignon, incapables de vivre l’un sans l’autre. L’Algue, plante chlorophyllienne, élabore des sucres par photosynthèse tandis que le Champignon assure le ravitaillement en eau et minéraux. On appelle symbiose une telle association à bénéfice réciproque.
D’autres genres de Lichens élisent domicile sur les branches d’arbres ou sur les trottoirs, comme l’exemplaire ci-dessous…

Les vieux murs, les troncs d’arbres couverts de Lichens, autant de sujets de contemplation…

Des Punaises de feu, dont le dos évoque un masque africain, sortent de leur abri de mousse et de lichens pour se réchauffer au timide soleil de janvier.


Chez les Mousses, les délicates urnes vertes contiennent des spores qui assurent la dissémination de la plante.


La fougère Polypode avec ses innombrables « sacs de spores » de couleur ocre.


Avec un peu d’opiniâtreté, il est quand même possible de découvrir des plantes fleuries à peu près toute l’année, comme ce Séneçon commun.

Les feuilles divisées sont vert brillant dessus, un peu grisâtres dessous.


Attention ! Cette plante très banale est toxique pour l’homme. Elle est néanmoins consommée par des petits mammifères comme le lapin, et les oiseaux granivores, tels que pigeons, tourterelles, moineaux, se délectent des feuilles, des fleurs et des fruits de ce Séneçon.

Les fleurs, en forme de tube, ne s’ouvrent pas. Les étamines et les pistils, parties fertiles des fleurs, se situent dans la zone jaune des inflorescences appelées capitules.

La photo ci-contre montre des fleurs qui se transforment en fruits, munis d’aigrettes blanches qui assurent leur dissémination par le vent.

A droite, les organes blanchâtres en forme de balles de golf sont les réceptacles floraux de fleurs qui ont terminé leur existence : les fruits ont été dispersés, les petits trous sont les cicatrices de l’insertion des fruits.


Un arbuste, typique des terrains pauvres, des landes acides, fait preuve d’une grande constance florifère : l’Ajonc d’Europe fleurit toute l’année, avec juste un ralentissement hivernal.

Tout le monde connaît cette espèce à la belle floraison jaune d’or. Tout le monde sait aussi qu’il vaut mieux garder quelque distance quand on s’intéresse à elle. Pourquoi ?

Parce que les « feuilles » de l’Ajonc sont des aiguilles acérées redoutables ! C’est le type de plante à manipuler avec précaution…
Les fleurs, plutôt grandes, peuvent servir de modèle à quiconque souhaite en savoir un peu plus sur les fleurs de Haricot, Pois, Genet… bref sur les fleurs de la famille des Fabacées !
Les deux pièces velues à la base de la fleur sont des sépales. Ensuite viennent les cinq pétales : le supérieur est l’étendard, l’inférieur la carène (2 pétales soudés), et les latéraux, les ailes, peu visibles ici. On devine les étamines.


Et pour que les ornithos ne se sentent pas trop frustrés, voici quelques images du Héron garde-bœufs, surpris dans une prairie jouxtant l’allée Robert Cheval. C’est une espèce arrivée récemment à Sainte-Luce, voici une vingtaine d’années quand même !

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